Compte-rendu rencontre MAIS du 03.12.2021 Maison des Associations – à Mérignac (33)
Cette réunion a pour objectif d’informer les adhérents sur les initiatives du MAIS dans la région, mais également d’informer les personnes sur l’activité nationale de l’association.
Le M.A.I.S : Mouvement pour l’Accompagnement et l’Insertion Sociale.
Pour rappel, le MAIS voit le jour en 1987 autour de la mise en place des services d’accompagnement SAVS et SAMSAH. Aujourd’hui l’association couvre tous les secteurs et s'étend à l'échelle nationale. Elle promeut le sens de l’écoute, de la parole et la question du un pour un.
Le MAIS s’interroge sur les pratiques professionnelles et revendique une pensée clinique dans l’accompagnement. De nombreux écrit du MAIS ont participé à Théoriser l’accompagnement. Association engagée et militante, le MAIS analyse et porte un regard critique sur les politiques sociales actuelles ou à venir. Nous souhaitons promouvoir la parole des usagers/bénéficiaires/patients, mais également celle des professionnels du secteur social/médicosocial/sanitaire. Favorisant le contact avec les collectivités locales, le, MAIS est critique, mais également force de propositions pour l’avenir de nos secteurs.
Le MAIS, c’est aussi des formations pour répondre aux attentes des professionnels ainsi que des personnes que nous accompagnons.
Chaque année, des journées nationales de formation sont organisées; pour l’année 2022 elles se dérouleront à LORIENT et porteront sur le thème : « aller vers » entre injonctions et désir, l’enjeu de la rencontre ( https://www.mais.asso.fr/journee/aller-vers-entre-injonction-et-desir-lenjeu-de-la-rencontre ).
À l’échelle de notre région, le CoPil est très actif, il se rencontre de manière mensuelle et il regroupe des salariés de plusieurs associations. Sylvie Beauvais, animatrice du Copil MAIS pendant de nombreuses années, a passé le relais à Cyril BADET en 2020.
Le comité de Pilotage est constitué de cadres et non cadres et est ouvert à tous ceux qui veulent le rejoindre. Il est nécessaire d’adhérer individuellement au MAIS et de s’engager à participer régulièrement aux rencontres.
Les actualités régionales du MAIS :
Le répertoire MAIS :
- Le MAIS a créé en 2016 un outil de communication permettant de répertorier les SAVS et SAMSAH du département. Ce répertoire qui est disponible sur le site du MAIS (https://www.mais.asso.fr/actualite/le-repertoire-des-savs-samsah-en-gironde), fait l’objet de réactualisations fréquentes afin de garantir sa bonne mise à jour. Ce document est très utilisé par les professionnels, notamment par la MDPH de Gironde, mais aussi dans les CCAS, MDS...
En 2022, une large communication venant du comité de pilotage du MAIS va avoir lieu par mail, afin de réactualiser cet outil.
Lien avec la MDPH :
- en 2013, le Copil MAIS a proposé à la MDPH une trame de projet d’accompagnement permettant aux SAVS et SAMSAH d’argumenter les demandes ou les renouvellements d’orientation vers les SAVS et SAMSAH. Ce document est toujours utilisé par de nombreux services et Mr LEVEC souligne tout l’intérêt pour les évaluateurs de la MDPH.
- En 2019, une équipe complète de la MDPH est venue nous présenter, lors d’une journée organisée par le MAIS, le projet 100% inclusif. Lors de cette rencontre, nombre de sujets ont pu être abordés, nous retiendrons : la PCH, les dossiers MDPH, le fonctionnement en interne de la MDPH… .
- En 2021 des rencontres avec la MDPH ont à nouveau eu lieu. Ces rencontres ont permis par exemple la réécriture du rapport d’autonomie, mais également la présentation par la MDPH des vidéos de présentation du dossier MDPH « Parlons bien, parlons droits ! » : ( http://www.mdph33.fr/mini_serie_demande_mdph.html), une minisérie sur le formulaire de demande de droits à la MDPH pour simplifier les démarches des usagers et des professionnels qui les accompagnent.
Les liens avec la MDPH sont toujours d’actualité et les rencontres régulières se poursuivent dans l’optique de fluidifier nos liens, dans l’intérêt des personnes que nous accompagnons.
Lien avec l’IRTS :
- Une convention partenariale a été signée avec l’IRTS NA. Ce rapprochement part d’un souhait du CoPil de partager nos réflexions et préoccupations avec les étudiants: questionnement éthique, clinique de l’accompagnement, prise en compte des politiques publiques, autant d’éléments amenant à construire une posture professionnelle. Il nous apparait nécessaire de pouvoir diffuser les valeurs du MAIS auprès des travailleurs sociaux de demain.
Le départ récent de la directrice rend difficile la mise en œuvre de la convention. Il est nécessaire de poursuivre les rencontres et les échanges pour construire un lien de partenariat efficient avec l' IRTS NA.
Projets pour 2022 du Copil MAIS :
- Le CoPil du Mais souhaite poursuivre pour 2022 les rencontres avec la MDPH. Lors de cette réunion, nous évoquons avec M LEVEC (référent établissement de la MDPH) l’idée d’une rencontre ouverte pour la réécriture du projet d’accompagnement social contenu dans le dossier de demande auprès de la MDPH. Celui-ci souhaite que cet outil puisse être travaillé avec le souci qu’il puisse correspondre à l’ensemble des établissements et services. Cela nécessite de pouvoir engager un travail qui dépasse le cadre du Copil MAIS. Le MAIS souhaite être partie prenante dans l’élaboration mais ce travail doit être piloté par la MDPH afin de garantir la participation de l’ensemble des établissements et services.
Mr LEVEC indique que la MDPH est confrontée à une forte augmentation des demandes et que l’évolution des droits PCH à venir va également entraîner une hausse des demandes. Il réitère la plus-value pour les équipes de la MDPH de pouvoir s’appuyer sur l’expertise des professionnels de terrain.
- Deux journées régionales de formations s’organisent pour 2022 :
Ces journées d’échanges d’informations et de réflexions auront pour thème :
Journée 1 : Le parcours dans le secteur du handicap « de l’enfance à l’âge adulte » Cette 1ère journée concerne la continuité de parcours dans le secteur du handicap pour les 18/25 ans, à savoir, le lien entre établissements pour mineurs (I.M.E., D.I.T.E.P., S.E.S.S.A.D., E.S.E.S., etc.) et services d’accompagnements pour adultes (S.A.V.S., S.A.M.S.A.H.)
Journée 2 : Éviter les sorties sèches des jeunes issus de la protection de l’enfance Cette 2ème journée de formation abordera également la question du parcours des jeunes, mais en prenant en compte les spécificités d’un public issu de la protection de l’enfance.
Pour ces deux journées, la question du pouvoir d’agir du sujet sera présente et interrogée.
Echanges avec les participants :
Cette rencontre est aussi pour nous un moment d’échanges avec la salle sur les préoccupations des personnes présentes et les questions qui touchent les services et établissements.
Les sujets évoqués lors de ce temps de parole ont porté sur :
- Le manque de places dans les services et/ou établissements et en cascade le manque de moyens dans nos secteurs d’activités respectifs.
- La souffrance des professionnels liée à des situations de travail complexes en y ajoutant le contexte sanitaire actuel.
- La fracture numérique (exclusion du droit commun). - La formation des professionnels de droit commun AVS/Aide à domicile/ MDPH / CCAS /MDS … sur les différents types de handicaps.
- Question sur l’afflux massif d’orientations, conséquence du virage inclusif, mais sans moyens mis en parallèle.
- La question de la technostructure et comment freiner les changements à l’œuvre. Comment prendre le temps de porter un regard clinique sur l’accompagnement.
- Le sujet de SERAPHIN PH interroge et inquiète: interrogations sur les expérimentations en cours et sur les conséquences dans nos services.
- Des questions portent également sur la novlangue autour du pouvoir d’agir des personnes que nous accompagnons.
- La salle échange également autour du discours actuel sur le tout inclusif. Les échanges mettent en avant qu’un certain type d’établissements, ESAT/FAM, peuvent aujourd’hui être perçus comme stigmatisant alors qu’ils peuvent correspondre à des demandes des personnes accompagnées. Les usagers en établissement ne sont pas exclus !
- Des échanges ont également concerné la question de la transmission de la pensée clinique, pouvant se faire auprès des personnes en formation de travailleurs sociaux, et la valeur de la parole et de la réflexion informelle sur nos pratiques. «Au-delà des grilles d’évaluations contenues dans un parcours de formation, faire valoir les espaces interstitiels d’échanges et de rencontres ».
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