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IFME de Nîmes (30)

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Corps : reflet d'une société en mouvement

Identité, sexualité, vieillissement, violence... Comment accompagner le corps vécu ?

Il peut sembler déroutant de proposer 3 jours de réflexion sur la place du corps dans la pratique éducative, et pourtant. Longtemps délaissé ou dévalué par les sciences sociales, le corps est au cœur de nos pratiques professionnelles.  Ces dernières doivent prendre en compte ses possibilités et ses limites ; le fait qu’il soit le lieu de fantasme, d’exaltation, d’épanouissement des désirs mais aussi le lieu de morcellement, d’hallucination, d’enfermement, de contraintes.

De plus, la question du rapport au corps rejoint entre autres celle de l’identité. Il apparait alors nécessaire pour l’individu lui-même et les acteurs qui gravitent autour, d’explorer le donné à voir extérieur du corps mais également son imaginaire intérieur, « ses blessures secrètes » (Genet, 2007) que chacun porte en lui et dont la voie d’accès privilégiée semble être le regard. Le regard que l’on porte sur soi mais aussi qu’autrui porte sur nous.

Aujourd’hui, nous sommes souvent dans une immédiateté de résultats, une exigence d’efficacité, de performance. Le signifiant « corps » a acquis une telle importance dans notre société qu’il nous met sous les yeux les aberrations de notre monde (sérialisation, virtualisation, médiatisation, banalisation) et interroge sur la manière de l’habiter.

 

Comment alors en tant que travailleur social aidons-nous l’autre (cabossé, vieux, fou, femme, homme, non-binaire, enfant…) à se réapproprier le vécu de son corps, à apprivoiser le regard que porte la société sur lui dont bien souvent l’apparence physique n’obéit pas aux normes attendues, à s’en occuper lorsqu’il en est dans l’incapacité ou le néglige au point de se mettre en danger (Mornet,2006) ?

Souvent peu, mal, voire pas formés aux questions d’orientation sexuelle, d’identité et d’expression de genre, de quelle manière s’y retrouver et proposer une présence adaptée ? Habitués à inscrire l’autre dans une dynamique de progrès et de développement, comment accompagner les effets du vieillissement, l’amoindrissement des capacités qui nous désarment ? En institution, la ritualisation de la vie quotidienne ne conforme-t-elle pas les corps à ce qui est attendu ?

Travailler avec le corps de l’autre interroge notre propre rapport à celui-ci et la manière dont nous nous engageons dans cette rencontre.

Comment faire pour que « ça fasse corps » ?

 

L’ambition de ces journées est d’aller au-delà de la question du prendre soin qui reste inévitable. Au travers d’apports sociologiques, anthropologiques, juridiques entre autres, de mises en lumière du cheminement d’équipes et d’institutions, nous allons tenter d’aborder les impasses auxquelles nous sommes parfois confrontés afin que les accompagnements proposés restent respectueux, éthiques, et modernes (Salmon, Vico, 2022).

 

 

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