Centre, jeudi 19 mars 2015
Journée d'étude et de formation organisée par Ycimême, en partenariat avec le MAIS.
Le temps de nos interventions s’est comprimé. Prendre le temps de créer la relation : une ineptie éculée. Gérer rapidement et efficacement des dossiers ! Etre le dépositaire d’un secret : un délit. Signaler ! (Mais non, ne faire que des informations préoccupantes) ; ouvrir un espace relationnel qui permette ou favorise l’émergence d’une demande d’aide : une utopie.
L’évolution de notre société et le sens qu’y prend la protection de l’enfance, de l’adolescence, des personnes handicapées, déviantes, âgées, délinquantes, des patients psychiatriques …, font que de plus en plus d’intervenants se trouvent confrontés à des "bénéficiaires" non demandeurs qui, soit acceptent l’aide du bout des doigts, soit perçoivent celle-ci comme une violence, une intrusion dans leur espace privé.
Comment accueillir, accompagner des enfants, des adolescents, des adultes, des parents, des familles qui ne demandent rien et qui de surcroît se méfient de leurs aidants ? Comment intervenir auprès de patients, bénéficiaires, usagers, …, qui ne souhaitent pas la présence des intervenants psycho-médicosociaux ? Comment aider un sujet qui n’a pas demandé à l’être ?
Telles sont bien les questions incontournables qui se posent aujourd’hui à un grand nombre de professionnels des champs éducatif et psychomédico- social.
Durant cette journée d’étude et de questionnement, Guy Hardy reviendra sur le paradoxe de l’aide contrainte qui mine tant de relations d’aide. Il tentera d’éclairer comment passer d’une éthique de l’aide à une éthique de l’intervention pourrait permettre de nouvelles perspectives au travail éducatif et psycho-médicosocial.
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