Depuis plusieurs années nos services, établissements, institutions, ont traversé et traversent encore des événements inédits.
Modification des dynamiques institutionnelles, mutualisation des services, évolution des publics cibles, contrôles accrus, injonctions paradoxales, réforme Sérafin-PH (pour ne citer qu’elle), sont autant d’évènements que les travailleurs sociaux doivent intégrer dans leurs pratiques.
Cependant, la période actuelle n’est pas nécessairement faite que de marasme ou d’incertitudes. Le monde du travail est en perpétuelle mutation et celles que notre secteur traverse obligent les professionnels à se mettre en mouvement, à développer des stratégies, à acquérir de nouvelles compétences pour s’adapter et dépasser les contraintes. Un processus que nous pouvons assimiler à une transition. Cette dernière peut être définie comme « un espace/temps de passage inscrit au cœur d’un changement, assumé ou non, abouti ou non, et qui nécessite de l’individu la mise en œuvre de stratégies d’adaptation pour mieux gérer éléments de ruptures et (re)construction de continuité » (Balleux et Perez-Roux, 2013, p.102).
En fonction du sentiment d’être agent, acteur ou auteur (Ardoino) face aux événements, cela aura un effet sur les dynamiques identitaires en jeu chez les professionnels qui doivent accompagner des personnes elles-aussi concernées ? par ces mutations.
En définitive, les relations entre les professionnels et les personnes accompagnées sont également revisitées sous l’influence des mutations du secteur.
Ainsi, si ces évolutions transforment l’environnement, les pratiques, elles transforment également les acteurs de par les choix qu’ils vont engager. Le contexte de travail a donc une forte influence dans la construction de l’identité professionnelle et sur le rapport au métier.
Que deviennent les travailleurs sociaux face à ces évolutions ? Quelles sont leurs marges de manœuvre face à la dimension de contrôle ? Que pouvons-nous dire de nos activités ? Qu’en est-il de l’attractivité de nos métiers ? Quotidiennement, des questions importantes sont soulevées. Au cours de cette Journée Régionale de Formation nous vous proposons donc de prendre un temps collectif pour réfléchir ensemble à ce que nous traversons en tant que professionnels du travail social. Nous souhaitons aborder, au travers des expériences de chacun (individuelles et collectives), deux conséquences majeures et intrinsèquement liées de cette période d’incertitudes :
1) Les effets sur les pratiques professionnelles : à quoi avons-nous dû renoncer ? qu’avons-nous dû inventer ? Quelle place pour la créativité ?
2) Les incidences sur l’identité professionnelle : en quoi l’identité même des travailleurs sociaux peut se trouver modifiée par la crise sanitaire et par l’évolution des pratiques ?
Programme :
8h30-9h00 : Accueil
9h-10h30 : Développer le pouvoir d'agir dans le champ de l'intervention et du développement social ?, Olivier Noël, sociologue et chercheur à l’ISCRA
10h30-12h : Identité et pratiques professionnelles, Thérèse Pérez-Roux, professeure en Sciences de l’Education à l’Université Paul Valéry Montpellier
12h30 : Repas
13h45-15h45 : Ateliers thématiques (inscriptions sur place)
16h00-16h30 : Clôture de la journée
Tarifs :
Adhérent M.A.I.S : 40€ (repas compris)
Non-adhérent : 50€ (repas compris)
Etudiant (hors IFME) et demandeur d’emploi : 20€ (sans le repas)
Personnes percevant les minima sociaux : gratuit
Inscriptions par mail à : aurelie.martin@ifme.fr