Au moment où notre société subit les répercussions d’une crise financière et économique d’une ampleur exceptionnelle, la réflexion sur les solidarités est plus que jamais d’actualité.
Le système de protection sociale s’est construit selon le programme du Conseil national de la résistance sur une idée simple : la mutualisation des risques.
Pendant les trente glorieuses, se sont déployées des systèmes organisant une sécurité sociale et économique sans précédent.
La légitimité du travail social s’inscrit dans l’amélioration du vivre ensemble grâce à la relation et à la pluralité des liens sociaux. C’est la défense d’une société du respect, de la bienveillance, de l’accès aux droits, contre une société du profit et de l’individualisme.
Dans ce champ, nos réponses se sont élaborées en veillant aux situations de vulnérabilité liées au travail, à la précarité sociale, à l’exclusion, aux handicaps. Face à l’explosion des inégalités et aux excès de l’égoïsme contemporain, les travailleurs sociaux et les acteurs du M.A.I.S. ont participé à l’innovation sociale et à l’engagement citoyen.
Cet édifice humaniste s’est progressivement démantelé au profit de la suprématie gestionnaire néolibérale.
Quand les politiques publiques rendent responsable le citoyen de ses vulnérabilités, nous devons nous interroger sur le phénomène de déconstruction sociale qui nous menace.
Quelles solidarités pour demain ?