"Se joindre à l’autre pour aller où il va en même temps que lui".
L’accompagnement nous parle d’un parcours, d’une présence, d’une rencontre.
Parcours d’une personne ou d’un sujet dont on ne sait a priori où il doit le conduire.
Présence de l’accompagnant à son écoute, attentif à ce qu’il manifeste de son rapport au monde et à ce qu’il laisse entendre de son désir.
Rencontre singulière, engagée et agissante.
Cette posture caractérise une clinique.
Tout praticien de l’accompagnement social peut s’approprier cette démarche. Elle ne se rattache pas à un champ théorique unique mais elle les transcende tous. Fondée sur l’observation de la personne dans sa subjectivité, ses relations et un environnement où le professionnel peut prendre place, elle favorise l’émergence des hypothèses et des stratégies d’action. Elle peut permettre au sujet d’advenir.
Dans le même temps, le cadre d’intervention dans nos établissements et services s’articule à un contexte légal et socio-économique qui évolue constamment (tarification, évaluation, recommandations de bonnes pratiques, formation des travailleurs sociaux...).
En quoi la manière dont se mettent en place les réformes actuelles pourraient-elles faire craindre l’uniformisation de nos pratiques au point d’en perdre la singularité ?
La clinique pourrait-elle s’y perdre ?
Quelles marges de manœuvre les institutions sociales et médico-sociales ont-elles dans le choix des principes qui guident leurs interventions et leur position éthique?
Lors des Journées Nationales de Formation 2014, il nous faudra réfléchir ensemble au sens profond de la démarche d’accompagnement pour en poser, s’il le fallait les conditions de sa clinique.
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